Le groupe sein de l’Institut Bergonié prend position : « Il faut reprendre le dépistage et le diagnostic des cancers du sein, sans attendre le dé-confinement pour éviter une perte de chance. »
Le cancer du sein reste une maladie mortelle et près de 12 000 patientes décèdent chaque année de cette maladie en France.
Grâce au dépistage de ce cancer et à la mise en route rapide des traitements (chirurgie, radiothérapie et traitements médicaux), de nombreux décès sont évités. Néanmoins, en retardant ce dépistage puis la mise en route rapide des traitements, comme c’est le cas dans la période difficile que nous traversons, le nombre de décès dus à la maladie risque d’augmenter si nous restons sans réagir.
Depuis quelques semaines, nous observons à l’Institut Bergonié une diminution importante du nombre de nouveaux diagnostics de cancer du sein (cas diagnostiqués à l’Institut ou adressés par nos collègues). Il s’agit à l’évidence d’une « fausse bonne nouvelle ». En d’autres termes, les cas de cancers ne diminuent pas mais les patientes ne consultent pas. Cette observation est d’ailleurs à mettre en parallèle avec celle de nos confrères cardiologues et neurologues qui constatent une diminution importante des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux.
Face à cette situation, il nous semble important d’une part de rappeler que les retards de diagnostics auront des conséquences (en tout cas dans certains types de cancer du sein) et d’autre part de signaler que l’Institut Bergonié (ainsi qu’un certain nombre de cabinets de radiologie) est en ordre de marche et fera tout pour répondre rapidement aux demandes.
Nous avons bien conscience du caractère potentiellement anxiogène de cette information mais nous souhaitons insister sur les mesures mises en place afin de faire face à la situation.
Il est encore temps d’éviter des pertes de chance liées au retard de diagnostic des cancers du sein.
LE GROUPE SEIN DE L’INSTITUT BERGONIE
