Le congrès annuel de l’American association for cancer research (AACR) qui met en avant les dernières découvertes en cancérologie, rassemblera des chercheurs et scientifiques du monde entier du 29 mars au 3 avril à Atlanta aux Etats-Unis. L’Institut Curie sera au rendez-vous avec une cinquantaine de médecins et médecins-chercheurs présents et 3 présentations orales et 2 posters.

Source : Institut Curie

Cancer du sein et de l’ovaire : des cellules normales du microenvironnement tumoral empêchent l’action de certains médicaments

Femme de science engagée pour mieux comprendre les cancers du sein et de l’ovaire, elle présentera son travail sur les cellules saines de l’organisme qui empêchent l’action de certains traitements, comme l’immunothérapie et qui jouent donc un rôle dans le développement tumoral. La chercheuse a publié dans deux revues prestigieuses : Cancer Cell et Nature communication ses découvertes sur les phénomènes d’immunosuppression similaires dans le cancer du sein et de l’ovaire.

« Certaines cellules de notre organisme peuvent représenter un frein majeur au fonctionnement des traitements. Dans le cas des cancers de l’ovaire, souvent diagnostiqués tard et qui touchent 4600 femmes chaque année, ces découvertes récentes constituent une étape fondamentale pour espérer contrer l’action bloquante de ces cellules sur l’immunothérapie et combattre ainsi la maladie », explique Fatima Mechta-Grigoriou.

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Cancer du sein : éclairer les choix thérapeutiques des médecins par une simple prise de sang

Améliorer le choix des traitements des femmes atteintes de certains cancers du sein métastatiques, particulièrement les plus avancées, c’est le travail de recherche que présentera le Pr François-Clément Bidard, oncologue médical et chercheur à l’Institut Curie, spécialiste des biomarqueurs tumoraux circulants, lors de cette rencontre à Atlanta.

Le spécialiste présentera deux études françaises qu’il a initiées. La première met l’accent sur la nécessité d’adapter le choix du traitement entre chimiothérapie et/ou hormonothérapie à la quantité de cellules tumorales circulantes dans le sang, qui est un bon indicateur de l’agressivité de la maladie. La deuxième étude porte sur un essai d’envergure nationale (PADA-1), démarré en 2017 qui permet de détecter l’apparition de mutations qui engendrent une résistante du cancer à l’hormonothérapie et d’évaluer si un changement d’hormonothérapie pourrait permettre de contourner cette résistance.

Au total, ce sont près de 1 800 femmes traitées pour des métastases d’un cancer du sein hormono-dépendant (qui représente 70% des cancers du sein) ont participé et participent encore à ces études innovantes.

Cancers pédiatriques : en route vers une médecine de précision

Le Dr Gudrun Schleiermacher, pédiatre et chercheuse à l’Institut Curie, partagera sa connaissance de la génomique des cancers de l’enfant et des pistes thérapeutiques qu’elle ouvre.

Les thérapies ciblées actuelles ne sont pas toujours très efficaces sur les tumeurs pédiatriques. Les cancers de l’enfant sont des maladies très hétérogènes dont les altérations génétiques varient d’un cas à l’autre. Leur rareté rend aussi compliquée leur étude et la recherche de traitements ciblés. Face à ce constat, des chercheurs issus de plusieurs centres pédiatriques ont entrepris des travaux récents dans la perspective d’une médecine de précision contre ces maladies. Le Dr Schleiermacher résumera ces découvertes.

Pour aller plus loin

L’INSTITUT CURIE PRÉSENT AU CONGRÈS DE L’AACR 2019 À ATLANTA