Avec l’acquisition du « Proteus One » par le centre européen de recherche et de traitement en hadronthérapie (CYCLHAD), nouvel équipement de traitement des tumeurs par protonthérapie, Caen est la troisième ville en France à proposer cette solution de soins, après Orsay et Nice. Un premier patient sera pris en charge le 9 juillet 2018.
Source : Centre François Baclesse
La ville de Caen a inaugué son nouveau centre européen de recherche et de traitement en hadronthérapie jeudi 5 juillet 2018. Objectif : développer in situ ce mode de radiothérapie. Le projet s’inscrit dans le cadre du programme porté par l’association Archade (Advanced ressource centre for hadrontherapy in Europe).
Le centre européen de recherche et de traitement en hadronthérapie de Caen-Normandie accueillera aussi des équipes de recherches internationales pour mener des études sur l’efficacité des traitements, la biologie et la physique médicale.
Un ciblage plus précis des tumeurs
L’hadronthérapie est une technique d’irradiation pouvant s’appuyer sur l’utilisation de faisceaux de protons ou de carbone. Dans un premier temps c’est la technique de protonthérapie qui est développée. Cette dernière est une radiothérapie particulièrement adaptée pour l’irradiation de certaines tumeurs de l’enfant et du jeune adulte et prometteuse pour le traitement de cancers actuellement inopérables, chimio et/ou radiorésistants. C’est une méthode de soin innovante utilisant l’énergie d’un faisceau de protons pour irradier les tumeurs, tout en épargnant au mieux les tissus sains et les organes particulièrement sensibles.
D’ici 2023, le centre CYCLHAD de Caen-Normandie se dotera d’un second accélérateur de particules, unique au monde, le « Cyclone 400 ». Celui-ci proposera en plus des traitements par faisceau de protons, des traitements par faisceaux d’ions d’hélium et de carbone.
A terme le service de radiothérapie du centre François Baclesse sera en mesure de traiter plus de 300 patients par an.
L’excellence en cancérologie au nord de Caen
Le programme de recherche contre le cancer Archade mené en Normandie s’appuie sur un campus d’excellence situé au nord de Caen.
Ce campus cumule les bénéfices d’accueillir des spécialistes en physique nucléaire fondamentale, en imagerie, en biologie et sur le traitement du cancer. A proximité immédiate se trouvent le Grand Accélérateur National d’Ions Lourds GANIL (CNRS/CEA) qui est un centre de recherche en physique nucléaire fondamentale, la plateforme d’imagerie biomédicale CYCERON, le Centre de lutte contre le cancer François Baclesse et le Centre hospitalier universitaire. Un tel regroupement de compétences sur un même site n’a pas d’équivalent en France.
La Normandie disposera alors d’un cyclotron de nouvelle génération plus compact et moins coûteux que les premiers accélérateurs d’ions carbones utilisés à l’heure actuelle au Japon, en Chine et dans trois pays en Europe, Allemagne, Autriche, Italie. Une large part sera faite à la recherche sur ces faisceaux. Des équipes spécialisées en radiobiologie et en physique nucléaire travailleront ensemble à mieux comprendre l’interaction des ions accélérés avec les tumeurs et les tissus sains.
Les partenaires du programme Archade sont : le Centre François Baclesse, le CHU de Caen Normandie, l’Université de Caen Normandie, ENSICAEN, le CNRS, GANIL (CNRS/CEA), la SEM SAPHYN (Santé et Physique Nucléaire), le centre CYCLHAD (CYCLotrons pour l’HADronthérapie), GIP CYCERON et Nucléopolis. La création à Caen d’un Centre Européen de recherche et de traitement en hadronthérapie repose sur le soutien de la Région Normandie et le partenariat entre cinq entités : l’Association Archade, une Société d’Economie Mixte SAPHYN, une Société Anonyme CYCLHAD, la société IBA (Ion Beam Applications SA) et la société Normandy Hadrontherapy.