Présidé par le Dr Marc Giovannini, Responsable de l’unité d’endoscopies digestives de l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), le congrès international d’écho-endoscopie EUS-ENDO se déroulera à Aix-en-Provence, du 19 au 21 septembre 2019.
Les meilleurs experts mondiaux en endoscopie thérapeutique se retrouveront au Congress center pour faire le point sur les dernières avancées et assister en direct à la retransmission d’examens d’endoscopie depuis les salles du bloc opératoire de l’Institut via le site internet http://www.eus-endo.org/en/, dans plusieurs pays, notamment en Colombie, en Chine et au Brésil.
L’expertise et le savoir-faire de l’équipe dirigée par le Dr Marc Giovannini et la qualité du plateau technique permettent d’effectuer en routine des dépistages et des diagnostics de plus en plus précoces (coloscopies pour le côlon ou le rectum aux écho-endoscopies des voies biliaires et du pancréas). Avec environ 43 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France, le cancer colorectal est le 2ème cancer le plus fréquent ; il survient le plus souvent après l’âge de 70 ans. Le nombre de cancers colorectaux devrait continuer à augmenter pour atteindre le seuil de 45 000 nouveaux cas annuels en 2020. Dans le traitement du cancer colorectal, la principale révolution dans la prise en charge des patients, c’est l’endoscopie qui s’inscrit dans le cadre d’une évaluation diagnostique et thérapeutique. « Le traitement endoscopique est efficace à 100 % pour les polypes bénins, souligne le Dr Marc Giovannini. La qualité de l’image nous permet de voir et d’apprécier le degré d’infiltration des cellules. Aujourd’hui, on le fait en routine à condition d’avoir les équipements dédiés.«
Des techniques mini-invasives et des avancées majeures en écho-endoscopie
Autre cancer pris en charge, avec un pronostic plus sombre, le cancer du pancréas. Il est désormais possible de détruire des tumeurs du pancréas et des voies biliaires par radiofréquence guidée par endoscopie ou échoendoscopie. Cette intervention, une alternative à la chirurgie lourde pour les tumeurs pancréatiques de petite taille, est plus simple, moins onéreuse et moins risquée pour le patient que la chirurgie. La radiofréquence consiste à délivrer sous contrôle échographique un courant électrique au coeur de la tumeur. L’efficacité est immédiate.
Rarement pratiquée, elle nécessite un haut niveau d’expertise. La radiofréquence sous écho-endoscopie sera prochainement en cours d’évaluation pour le traitement d’autres types de tumeurs, dont l’adénocarcinome pancréatique qui reste un cancer difficile à traiter.
Autre innovation marquante, la nanotechnologie. « C’est la possibilité de mettre une protection sur la zone de résection du polype à l’intérieur du côlon. Un pansement intelligent qui se résorbe tout seul, pour une cicatrisation optimale. À l’IPC, on a commencé à l’utiliser. », précise le Dr Marc Giovannini.
Autre technique récente, et qui va modifier complètement les biopsies : l’histologie in vivo. Cette technique, qui combine l’endoscopie et la biopsie basée sur la fluorescence, permet de réaliser un examen à l’échelle subcellulaire in vivo et in situ. Cet examen revêt alors une dimension interventionnelle mais mini-invasive. « On travaille avec l’Institut Fresnel de Marseille, sur de l’histologie en temps réel. On applique un stylo-laser sur la lésion douteuse à l’intérieur du côlon. Le stylo envoie les données pour reconstruire l’image sur ordinateur et permettre d’analyser sans envoyer le tissu à l’anatomopathologie. Les premiers essais sont concluants. L’étape suivante sera d’avoir la machine dans le bloc », ajoute le Dr Marc Giovannini.
A propos de l’IPC :
Certifié par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2015 niveau A, sans remarque, et membre du réseau Unicancer, l’IPC rassemble 1 550 chercheurs et personnels médicaux et non médicaux, engagés dans la prise en charge globale de l’ensemble des pathologies cancéreuses : recherche, soins médicaux et de support, enseignement et formation. L’IPC a réalisé plus de 100 000 consultations et accueilli plus de 11 000 nouveaux patients en 2018. La prise en charge à l’IPC s’effectue exclusivement sur la base des tarifs de la sécurité sociale, et les dépassements d’honoraires ne sont pas pratiqués dans l’établissement. Régi par les articles L6162-1 à 13 du Code de la Santé publique, l’Institut Paoli-Calmettes est habilité à recevoir des dons et legs. L’Institut Paoli-Calmettes, notamment à travers son nouveau projet d’établissement s’enracine dans le socle des valeurs communes aux centres de lutte contre le cancer dont l’IPC fait partie : la quête d’excellence, la solidarité, l’humanité, et l’innovation dans la relation aux patients. Ainsi, l’IPC marque plus nettement son appartenance à Unicancer, réseau hospitalier exclusivement dédié à la lutte contre le cancer. Unicancer réunit tous les Centres de lutte contre le cancer (CLCC), établissements privés, à but non lucratif, assurant une triple mission de soins, recherche et formation dans le domaine de la cancérologie, et répartis sur 20 sites dans 16 régions françaises. Créée en 1964, la Fédération des centres de lutte contre le cancer devenue Unicancer en 2011, porte un modèle unique de prise en charge des patients. Elle est la seule fédération française entièrement dédiée à la cancérologie. Unicancer prend en charge 1 personne sur 10 atteintes d’un cancer en France.