Le 13 avril, la première marche citoyenne Cancer Pride se tiendra dans les rues de Paris. Cet événement, soutenu dès l’origine par l’Institut Curie est l’occasion de libérer la parole et de s’informer.

Marche citoyenne, village d’activités, concerts, témoignages… Grand public, patients et proches, soignants, et plus largement tous ceux qui vivent la maladie au quotidien et ceux qui œuvrent pour la lutte contre le cancer : tous sont invités à rejoindre la première édition de la Cancer Pride, le 13 avril 2019 à Paris. L’objectif ? Libérer la parole autour de tous les cancers, s’exprimer ensemble et en public autour des enjeux sociaux et sociétaux du cancer, diffuser des conseils pour faciliter le quotidien des malades, partager sans tabou son histoire avec la maladie. « Toutes, tristes ou joyeuses, méritent d’être connues si l’on veut faire progresser la prévention, reculer la stigmatisation des malades et entendre la voix des citoyens », souligne Makesense*, qui organise cette journée en partenariat avec l’Institut Curie, l’AP-HP, la Ligue contre le cancer et l’association CanChange, avec le soutien institutionnel de l’INCa et d’Unicancer. Afin de mutualiser les initiatives, et de construire ensemble, la Cancer Pride sera ainsi l’occasion de rassembler dans un même lieu nombre d’associations et acteurs de la lutte contre le cancer.

Partenaire officiel de l’événement, l’Institut Curie tiendra, aux côtés de l’association Clairs Horizons, un stand commun d’information sur le thème « Comment prendre soin de sa santé après un cancer » afin de sensibiliser à l’importance de prendre soin de soi pendant et après les traitements et de maintenir une alimentation équilibrée et adaptée.

Nutrition et activité physique, au cœur de la prise en charge à l’Institut Curie

A l’Institut Curie, la nutrition joue un rôle clé dans la prévention et la prise en charge du cancer. Des diététiciennes sont présentes tout au long des parcours de soins sur les sites de Paris et de Saint-Cloud pour veiller au bon état nutritionnel des patients. « Notre priorité est de combattre les éventuels problèmes de dénutrition liés aux traitements ou à la maladie et d’adapter l’alimentation aux effets secondaires des traitements », explique Valérie Royer-Garabige, diététicienne-nutritionniste et Responsable des unités de diététique et de rééducation fonctionnelle à l’Institut Curie. Elles peuvent être sollicitées via des consultations sur prescription du médecin oncologue, par exemple en cas de baisse d’appétit, de gêne pour déglutir, de troubles digestifs et/ou d’un amaigrissement. Autre élément clé du parcours de soin, l’accompagnement au sevrage tabagique pour les patients fumeurs. Car la diminution ou l’arrêt du tabac apporte toujours des bénéfices : amélioration de la cicatrisation, meilleure efficacité et tolérance des traitements, réduction du risque d’un autre cancer… « Mais, il n’est pas facile d’arrêter seul de fumer, non par manque de volonté, mais à cause des dépendances physique, psychologique, comportementale, souligne Béatrice Lavielle, médecin addictologue à l’Institut Curie. Il est donc important de parler de sa consommation de tabac pour être aidé à diminuer et à arrêter le plus confortablement possible avec l’aide de professionnels. »
L’activité physique adaptée est également au cœur de la prise en charge, avant et après les traitements. Les études scientifiques le prouvent : une activité physique régulière, qu’elle soit sportive (marche nordique, gymnastique, vélo…) ou non (jardinage, tâches domestiques, marche, transports…) est bénéfique sur l’état de santé et sur l’évolution des cancers. Elle a un bon impact sur l’image et la confiance en soi et permet de mieux suivre les traitements. Et réduit d’environ 30% le niveau de la fatigue. « Dès le début et pendant les traitements, lorsque cela est possible, la mise en place d’une activité régulière et adaptée contribue à une meilleure qualité de vie. Partie intégrante du parcours de soin, l’activité physique est une thérapeutique non médicamenteuse », approuve Béatrice Boistard, Chargée de missions promotion activité physique à l’Institut Curie. Concrètement, il s’agit notamment de limiter les temps de sédentarité (périodes prolongées passée en position allongée ou assise, déplacements en voiture en tant que passager, travail de bureau, etc.) tout en les entrecoupant avec des phases courtes d’activité (se lever, se déplacer, …). Les patients en cours de traitement et en surveillance à l’Institut Curie ont accès à des cours d’activité physique. « Les repères précis (durée, intensité, fréquence) sont conditionnés par l’état clinique du patient et c’est seulement avec l’accord du médecin que peut être mis en place un programme d’activité physique adapté, encadré par des professionnels formés à la cancérologie ».

*makesense, une communauté internationale créée en 2011 pour accompagner les citoyens engagés, des entrepreneurs passionnés et des organisations visionnaires pour agir ensemble sur les défis sociaux et environnementaux de notre époque.

Ateliers nutrition à l’Institut Curie

L’Institut Curie (sites de Paris et de St-Cloud) propose à tous ses patients des réunions de sensibilisation et d’informations nutritionnelles sous forme d’ateliers collectifs, autour de 4 thématiques : alimentation pendant et après les traitements, atténuer les effets indésirables par l’alimentation, régimes restrictifs, activité physique pendant et après les traitements. Plus d’informations sur ces ateliers.

 
 

Infos pratiques

Samedi 13 avril 2019, la Cancer Pride débutera dès 12h place de la République à Paris, avant de poursuivre, entre 13h et 14h, avec une grande marche citoyenne. De 14h à 20h, rendez-vous sur les 18 stands du village d’activités où 50 organisations partenaires présenteront et feront participer les passants à leurs solutions sur les sujets variés (prévention, dépistage, place des aidants, bien-être, recherche citoyenne…).

Pour aller plus loin

Découvrez le ciste web de la cancer pide