Connaissez-vous le métier d’attaché de recherche clinique, plus communément appelé ARC ? Aujourd’hui, nous nous intéressons de plus près à cette profession, notamment à travers les témoignages d’Ilhem Al Addali et Zaib un nisa Bossal, deux attachées de recherche clinique travaillant au sein du Groupe de Médecine Personnalisée d’Unicancer.
Devenir ARC, c’est possible !
Les parcours d’Ilhem et de Zaib montrent qu’il n’y a pas qu’une seule voie pour devenir ARC. Bien qu’elles aient toutes deux réalisé une formation pour se spécialiser dans le domaine, leurs expériences prouvent que tout le monde peut aujourd’hui devenir ARC, tant que l’on dispose d’une solide formation scientifique et de bonnes connaissances sur les pathologies.
Diplômée d’un bac scientifique, Ilhem a ainsi tenté le concours de médecine puis a bifurqué dans une autre filière, obtenant un master en ingénierie de la santé et des biomatériaux. Elle a hésité à continuer en doctorat et s’est finalement orientée vers le métier d’ARC après qu’une connaissance lui ait présenté la profession. Dès lors, Ilhem a suivi une formation universitaire d’ARC puis a entamé un stage chez Unicancer dans le Groupe de Médecine Personnalisée (Groupe MedPerso) en février 2021 avant d’être recrutée par la suite en juillet.
Titulaire d’un diplôme de dermatologie pratique de l’Université de Cardiff au Pays de Galles, Zaib s’est d’abord formée au Pakistan avant d’y travailler et de se spécialiser en Dermatologie en Angleterre et se former au domaine de l’esthétique à Dubaï. Lors de son arrivée en France, elle a découvert le métier d’ARC et a exercé au sein du Groupe de cancérologie digestive d’Unicancer (UCGI) en stage, puis au sein du Groupe MedPerso :
J’ai eu de nombreuses expériences à l’étranger mais aussi en France, qui ont d’ailleurs été très enrichissantes pour moi. Ça a été une révélation pour moi, autant au niveau de l’intégration que des études traitées. D’ailleurs, c’est un métier que je ne connaissais pas mais que j’aime beaucoup. Je ne m’ennuie pas et je me vois bien continuer encore longtemps ici.
Zaib un nisa Bossal, attachée de recherche clinique au Groupe MedPerso d’Unicancer
Assurer le bon déroulement d’un essai clinique
Par définition, un attaché de recherche clinique se charge de vérifier la bonne réalisation des essais cliniques pour assurer la sécurité des patients et garantir la qualité des données cliniques recueillies préalablement à la mise sur le marché d’un médicament ou à une modification de pratique (ex : nouvelle association de médicaments). Lors de la présentation de l’étude à l’équipe médicale de l’établissement, l’ARC doit s’assurer de la conformité de la prise en charge du patient. Pendant la phase de traitement et de suivi des patients, l’ARC s’assure de la bonne utilisation des médicaments et de la sécurité des patients. Placé sous l’autorité d’un chef de projets responsable de l’étude clinique, il peut exercer en laboratoire
pharmaceutique, dans des hôpitaux universitaires comme les CLCC ou les CHU, mais aussi dans un organisme de recherche sous contrat (CRO), ou encore chez un promoteur académique comme c’est le cas pour Ilhem et Zaib à Unicancer.
Les missions d’un ARC sont multiples et ô combien importantes pour le bon déroulement des
essais cliniques. Ilhem et Zaib travaillent toutes deux sur l’étude Safir03 au sein du Groupe
MedPerso.
Lorsqu’on travaille sur une nouvelle étude comme SAFIR03, c’est particulièrement intéressant parce qu’on participe au développement de l’étude du début à la fin. Ainsi, on est chargé de la mise en place de l’étude, c’est-à dire de la présentation de l’étude au personnel (médecins et ARC) et à la formation du protocole, mais aussi par la suite de la récupération des documents et enfin de l’activation du centre pour inclure les patients.
Ilhem Al Addali, attachée de recherche clinique au Groupe MedPerso d’Unicancer
Former et accompagner
Notre mission en tant qu’ARC consiste avant tout à former et à accompagner les professionnels de santé lorsqu’ils ont des questions sur une nouvelle étude. Pour être ARC, certaines qualités sont indispensables : il faut être consciencieux et passionné car on a des vies humaines entre les mains et on doit monitorer le travail des techniciens d’études cliniques et des hospitaliers. Il faut savoir s’adapter et avoir un vrai sens du travail en équipe.
Zaib un nisa Bossal, attachée de recherche clinique au Groupe MedPerso d’Unicancer
Le travail d’ARC est essentiel, mais il diffère selon qu’il s’agit d’une nouvelle étude ou d’une
étude déjà en place.
Dans le cas d’une étude déjà en cours, les ARC se concentrent sur la partie monitoring exclusivement et donc au suivi des patients déjà inclus dans l’étude. Cependant, il peut y avoir l’ouverture de nouveaux centres et donc la mise en place de l’étude en question. Ainsi, Ilhem et Zaib se rendent dans les centres pour vérifier que l’essai est conduit selon les Bonnes Pratiques Cliniques (BPC), que le protocole est bien respecté et que les CRFs, documents de recueil de données patients saisis par le technicien d’étude clinique, sont correctement remplis et cohérents avec le dossier médical des patients inclus dans l’étude. Elles vérifient notamment que les patients ont consenti à participer à l’étude et qu’ils présentent bien les critères de la population attendue, qu’ils reçoivent le(s) traitement(s) en conformité avec le protocole ainsi que la survenue d’éventuels événements indésirables, que les échantillons biologiques sont correctement collectés et que les visites de suivi sont bien effectuées.
Ce qui est passionnant dans notre métier, c’est qu’on ne s’ennuie pas. J’aime mon quotidien et la diversité des missions qui me sont confiées. Par exemple, lors des inclusions des patients, même si la mise en place est terminée, nous restons vigilants. On est amené à vérifier les dossiers médicaux des patients ou encore l’éligibilité aux critères d’inclusion de l’étude. Il n’y a pas vraiment de quotidien et j’aime ça, c’est très prenant !
Ilhem Al Addali, attachée de recherche clinique au Groupe MedPerso d’Unicancer
Conclusion : Un futur radieux et prometteur
D’ici quelques années, Ilhem se voit évoluer et s’interroge sur son avenir professionnel bien qu’elle se concentre aujourd’hui sur son quotidien d’ARC. Zaib, quant à elle, se verrait bien devenir rédactrice médicale ou medical advisor. Les débouchés au métier d’ARC sont multiples. Ainsi, un ARC peut travailler dans le domaine de la pharmacovigilance, de l’assurance qualité, des affaires réglementaires ou encore évoluer en data management. Une chose est sûre : les portes sont ouvertes pour les deux jeunes femmes qui envisagent sereinement l’avenir.