Paris, le 4 décembre 2019 – Suite à la présentation du plan de soutien à l’hôpital public puis aux propos tenus par la Ministre de la santé Agnès Buzyn au congrès de la Fehap le 28 novembre dernier, la fédération Unicancer se montre déçue par l’absence de mesures bénéficiant également aux ESPIC. Elle appelle aussi à l’équité des mesures financières en faveur du service public hospitalier, dont les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont pleinement acteurs.
« Unicancer promeut un modèle de financement basé sur la qualité, la pertinence des soins, ajusté aux pathologies. Nous souhaitons continuer à œuvrer pour répondre aux défis à venir dans les prises en charge oncologiques. Les réformes engagées ne doivent pas se mesurer qu’à l’aune des difficultés de l’hôpital public. Les CLCC, qui ont un exercice public exclusif, sont aussi sous tension et ont besoin de soutien pour continuer à prendre en charge le patient dans d’excellentes conditions et faire reculer la maladie. » déclare Jean-Yves Blay, Président d’Unicancer.
La fédération Unicancer regrette que le volet « attractivité » des mesures annoncées soit fléché uniquement en faveur du secteur hospitalier public. Les CLCC, ayant aussi les missions de soins, de recherche et d‘enseignement, sont confrontés au même déficit d’attractivité des métiers hospitalo-universitaires et médicaux, ainsi que de plusieurs autres métiers en tension (aides-soignants, manipulateurs d’électroradiologie…).
Unicancer estime par ailleurs que le différentiel de charges entre les ESPIC et le secteur public n’est toujours pas reconnu par les pouvoirs publics. La fédération a pris bonne note que la Ministre souhaite attendre les conclusions de la mission conjointe de l’IGAS et de l’IGF sur le différentiel de charges sociales et fiscales entre le secteur public et le privé non lucratif. La fédération sera particulièrement attentive aux suites qui seront données et demande l’arrêt de la reprise du CITS (crédits d’impôts taxe sur les salaires).
Si le calibrage annoncé de l’Ondam devrait sécuriser l’évolution des crédits Merri (missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation), la fédération sera également attentive à ce que l’enveloppe des Merri soit allouée selon des critères objectivés et existants, les CLCC ayant une activité de recherche particulièrement dynamique.
Concernant le plan de reprise de la dette pour aider à la transformation des hôpitaux, Unicancer rappelle que des CLCC sont aussi confrontés à ces problèmes et devraient pouvoir bénéficier, compte tenu de leur statut et leurs missions, du même accompagnement et d’un soutien dans les mêmes conditions que les hôpitaux publics.